En partant du dessin, il donne une première forme à ses idées. Puis, ses matières se tordent, comme dans la nature ; les formes circulaires, la géométrie d’un cube, la mer, la terre, l’air : tout adhère au fer, sa matière préférée. Dans les espaces qu’il fabrique, toujours “ouverts, protéiformes, versatiles et même changeants”, comme l’écrivait le critique d’art Juan Antonio Garcia Marcos, se créent doucement des plis de fer, comme un fil conducteur. Son œuvre est minutieuse, exigeante, ordonnée, silencieuse. Elle recherche un équilibre parfait entre la matière, la forme et la lumière. Elle est le prolongement du savoir-faire exigeant du maquettiste qu’il fut, mais qui a su s’affranchir des contraintes de cet art pour atteindre à une vraie satisfaction personnelle, empreinte de paix et d’honnêteté. 

Il était naturel que les recherches de Borja sur le cube et la lumière le conduisent à Avezan, château cubique et presque cubiste qui se réinvente chaque jour depuis près de 800 ans au gré de la belle lumière gersoise.